RANRUPT

le village du Rabant...

RANRUPT

 

  1. Carte d’identité :

Commune bas-rhinoise, RANRUPT fait partie du nouveau canton de MUTZIG (anciennement Canton de Saâles). Elle est située en amont de la haute vallée de la Bruche dans le massif vosgien.

Le ban communal regroupe le village de RANRUPT ainsi que les hameaux de Fonrupt, Stampoumont, La Salcée et les Hauts Bois.

Classée en zone de montagne, soumise à la loi de 1985, la commune couvre une superficie de 1 468 hectares (dont 57 % de forêt) et compte au dernier recensement de la population 348 habitants.

  1. Historique :

Source : encyclopédies d’Alsace

En 1120, une bulle du pape Calixte II mentionna « Rognesbach » et sa chapelle parmi les biens de l’abbaye de Honcourt qui devaient passer en 1616 à celle d’Andlau. Le village dépendait, avec tout l’Albrechtstal dont il faisait partie, des Ortenberg, puis des Habsbourg. De 1314 au milieu du XVIème siècle, il fur engagé aux Mullenheim. De 1551 à 1617, ses seigneurs furent les Bollwiller, auxquels succèdent les Fugger, puis les Zurlauben et enfin, jusqu’à la Révolution, les Choiseul-Meuse.

Le village fut plusieurs fois détruit et pillé au cours de son histoire. En 1261, lors du conflit entre Rodolphe de Habsbourg et l’évêque Walther de Geroldseck, les troupes de ce dernier ravagèrent « Ramru » pendant la guerre de Trente Ans, celles de l’électeur de Trèves en firent autant. En revanche, les villageois furent impliqués dans l’attaque du monastère de Honcourt, en 1525, lors de la guerre des Paysans, et furent pour cela assignés devant la cour d’Ensisheim.

Pendant la Révolution, RANRUPT fut rattaché au département des Vosges, en même temps que plusieurs autres communes initialement bas-rhinoises. C’est l’époque où on vit œuvrer dans le village, le célèbre Dom Joseph FRECHARD (1765-1849), ancien bénédictin de SENONES, prêtre réfractaire, qui se dépensa pour y exercer son ministère en cachette. Après son arrestation à RANRUPT, il parvint à s’échapper. Soucieux de l’instruction des jeunes, et de leur éducation chrétienne, il s’efforça de former des maîtres ; c’est ainsi que vit le jour des Frères de la Doctrine Chrétienne.

Le XIXème siècle fut l’apogée de RANRUPT sur le pal démographique (1348 habitants en 1841), et peut être aussi sur le plan économique, avec l’introduction de l’industrie textile. Mais l’annexion provoqua un mouvement d’émigration. Depuis 1918, le village fait de nouveau partie du Bas-Rhin.

  1. Plan de situation :

 

 

 

 

  1. Milieu physique :

 

Géologie :

La commune s’inscrit dans la haute vallée de la Bruche, située au nord du massif vosgien qui correspond à une zone de transition entre les Vosges du sud et les Vosges du nord. Deux massifs importants témoignent de ce changement géologique : le Champ du feu (massif granitique de formes arrondies) et le Donon (massif gréseux aux hauts plateaux bordés de fortes pentes).

 

Relief :

Le territoire communal se développe sur deux entités naturelles : le Champ du Feu à l’Est dont l’altitude varie de 700 à 1 000 mètres et la pénéplaine à l’amont de la vallée de la Bruche à l’ouest (700 mètres d’altitude).

Dans l’ensemble, le relief de la commune est modéré ; les pentes sont relativement douces et arrondies ; les points hauts et lignes de crête se situent en bordure de la limite communale. Ainsi, RANRUPT apparaît comme une vaste cuvette au fond de laquelle s’est implanté le village. Stampoumont et La Salcée forment des cuvettes secondaires. Le hameau de Fonrupt et le Haut Ranrupt dominent le centre ancien de RANRUPT. Le point haut se localise à la mite est du ban communal et culmine à une altitude de 1 050 mètres.

 

  1. Occupation du sol :

 

Utilisation du sol :

La commune couvre une superficie de 1 468 hectares cadastrés. La forêt occupe plus de la moitié du ban communal. La surface urbanisée est faible avec seulement près de 49 hectares. L’espace agricole couvre une superficie de 34 %.

 

Le couvert végétal :

Le contexte géologique conditionne une occupation spécifique à RANRUPT. En effet, les terrains les plus pauvres situées en périphérie du ban communal portent les forêts et la lande en recolonisation. La végétation se compose essentiellement de sapins, hêtres et chênes ; la végétation introduite est le fait principalement de reboisements de résineux (épicéas surtout).

Les cultures et l’élevage se développent sur les terres les plus riches et les prés de fauche occupent les terrains plats et humides en fond de vallon.

 

  1. Structure paysagère et urbaine :

Les paysages :

D’après les archives cartographiques disponibles du 19ème siècle, la structure paysagère était entièrement façonnée par l’activité agricole et forestière. Le paysage se modifie petit à petit dans la seconde moitié du 20ème siècle avec des signes de déprise agricole. L’activité agricole a perdu de sa vitalité. Les terres laissées en friche sont reconquises par une végétation spontanée. Les espaces se ferment progressivement. Parallèlement à l’enfrichement massif, de nombreuses plantations de résineux composées exclusivement d’épicéas.

La typologie urbaine :

Le paysage communal est structuré par plusieurs formes d’habitat rural :

  • RANRUPT, noyau villageois et haut RANRUPT

Le village est implanté en fond de vallon de la Climontaine qui traverse le village. Celui-ci s’est développé sous forme linéaire, le long des axes routiers déjà existants (rue Principale, rue de la Gasse et rue de l’Ecole) entraînant ainsi une structure en étoile. L’habitat est relativement groupé au cœur du village et appartiennent en majorité à des natifs de la commune.

Les progressions de l’urbanisation vers l’est relient ce noyau villageois au haut RANRUPT, implanté sur un flanc de coteau, ceinturé depuis les années 50 par des vergers et qui domine le centre ancien. La plupart des constructions appartiennent à des allochtones.

  • Les hameaux

Ce système de hameaux est bien individualisé par rapport au centre du village.

Fonrupt : situé au nord et constitué d’une rue unique. Exposé plein sud, les constructions sont implantées en quinconce de manière à bénéficier du même ensoleillement. Sa localisation géographique (surplomb de vallon) fait de ce hameau un lieu de destination privilégié des résidences secondaires. Aujourd’hui, on ne compte plus qu’une seule famille résidant en permanence dans le hameau.

Stampoumont : implanté à l’ouest, sur la rive droite du Méribeux, est constitué en majorité de grandes fermes monoblocs. Son développement le long des chemins ruraux lui confère une structure en étoile. Son organisation urbaine est tout à fait spécifique. Le creux du talweg de cette petite cuvette annexe est structuré par un habitat relativement groupé. A l’inverse, des constructions dispersées animent les versants, participant ainsi au mitage des extrémités. Une majorité des maisons est occupée par des autochtones.

La Salcée, est située au pied du Climont, le long de la RD 50 qui relie SAINT DIE DES VOSGES à SELESTAT. Ce hameau présente une structure originelle compacte. Seules quelques fermes érigées à l’est et à l’ouest du hameau se détachent de cette structure cohérente. Plus de la moitié des maisons appartient à des allochtones.

  • Les clairières agricoles des Hauts Bois et Hauts Prés :

Elles sont dispersées au nord est du ban communal, sur un flanc de coteau. Plus de la moitié sont des résidences principales. Les bâtiments sont quelque peu implantés de façon anarchique par rapport aux voies de desserte. Ces enclaves patrimoniales concentrent un potentiel naturel, paysager et agricole favorable au développement touristique.

Le ban communal présente des ensembles urbains de grande qualité architecturale et patrimoniale (fermes monoblocs, scierie, fontaines, murets, chapelle, etc.) bien préservés ou rénovés, ce qui témoigne parfaitement l’intérêt porté par les habitants pour leur patrimoine.

  1. Typologie architecturale rencontrée sur le ban communal :

La commune est composée en large majorité de grandes fermes monoblocs. Cette architecture et l’implantation des constructions montrent une influence à la fois alsacienne et lorraine.les maisons sont en général implantées parallèlement aux rues selon la tradition vosgienne, mais nous pouvons rencontrer également des bâtiments implantés pignon sur rue selon la tradition alsacienne.

Le tissu urbain est assez aéré : les bâtiments sont très rarement jointif et ne forment donc pas de front urbain continu.

Au sein de ces espaces urbains, une multitude d’éléments viennent enrichir les noyaux anciens : pavage de bords de route, usoirs, chapelle, calvaires,…

  1. La population totale :

Au recensement général de la population en 2008, RANRUPT compte 348 habitants permanents. Cette situation confirme une remontée de la population initiée dès la fin des années 90 comme l’indique le tableau ci-dessous.

ANNEE

NOMBRE D’HABITANTS

1931

611

1936

587

1946

513

1954

429

1962

399

1968

360

1990

297

2013

347

Compte tenu de l’organisation en février 2008 de la population locale, les données chiffrées réactualisés concernant la structure par âge, les ménages ou encore la population active ne sont pas encore disponibles. Par conséquent, seule la population globale est indiquée. Dès réception des éléments manquants, un récapitulatif exhaustif peut être dressé.

  1. Les logements :

A l’instar du recensement de la population, la situation du logement ayant été également fait l’objet d’un recensement cet hiver, les données précises en la matière ne sont pas encore à notre disposition à l’exception près des éléments transmis par l’I. N. S. E. E.

TYPOLOGIE

DECOMPTE

Adresses d’habitation

260

Dossiers d’adresse collective

7

Résidences principales

151

Résidences secondaires, logements vacants

127

Total des logements d’habitation

278

  1. Les entreprises :

Les entreprises sont toutes des toutes petites entreprises et certaines sont tournées vers le tourisme : confiturier, poterie, verrerie, auberge et fermes auberges. A côté de ces entreprises, RANRUPT compte une entreprise de construction, un designer et quatre exploitants agricoles dont une ferme équestre.